Micro Journal

Jour 2, interactions

Où je retrouve l’Alphasmart Neo2 avec un écran moderne et un clavier mécanique.

Zéro point t x t

Après le petit écran animé souriant, le Micro Journal présente essentiellement un écran au fond noir et un curseur clignotant en attente de votre saisie. Ce dispositif d’affichage est complété par une ligne, tout en bas de l’écran, comportant, de gauche à droite, un chiffre, un compteur de caractères et, à l’extrémité droite de la ligne, un disque coloré.

photographie rapprochée de l’écran du Micro Journal qui montre l’écran noir de saisie par défaut et sa ligne d’information

Le chiffre seul indique quel est le fichier en cours d’édition. De manière similaire à celle employée par Alphasmart pour son application de rédaction, le Micro Journal d’Un Kyu Lee propose un nombre fini de fichiers qui peuvent être conservés simultanément, dix, numérotés de zéro à neuf.

Le compteur de caractères est exactement cela, espaces comprises.

Le disque de droite indique l’état d’enregistrement du texte en cours. À la différence du Neo 2, le texte affiché à l’écran récemment saisi est d’abord ajouté à une mémoire tampon, volatile, avant d’être inscrit sur la carte mémoire. Le disque prend alternativement les teintes verte et rouge pour indiquer si l’enregistrement (automatique) a eu lieu ou non.

Menu(es) options

Petite différence également avec l’Alphasmart, la machine compacte, avec son clavier de quarante-huit touches, ne possède l’accès direct aux différents fichiers permis par les touches fonction du premier. Il lui est donc nécessaire de proposer une interface logicielle pour choisir le texte à modifier.

Presser échappement sort ainsi le Micro Journal de son mode édition et affiche un menu permettant de sélectionner le fichier à éditer en saisissant son numéro. Ce même écran permet d’effacer le contenu du fichier actif (une demande de confirmation est ensuite affiché), de changer les options d’affichage (couleurs du texte et du fond) ou de renseigner les paramètres de connexion à un point d’accès sans fil à Internet[1].

photographie  de l’écran du Micro Journal qui montre l’écran d’options

Passer à la frappe

Le clavier ortholinéaire du Micro Journal Rev. 6 me tombe bien sous les doigts (de bassiste) et ne me pose pas de problème d’adaptation majeur lors du passage à celui-ci, que cela soit depuis le HHKB Type S ou le clavier intégré du MacBook Air. L’organisation des lettres étant librement réglable au moyen d’un fichier enregistré à la racine de la mémoire de stockage, chacun peut reproduire une disposition convenant à ses habitudes. Je reviendrais en détail sur cet aspect dans un autre billet détaché de la présente série.

Saisir du texte est une chose, se déplacer au sein de celui-ci en est une autre. C’est peut-être quelque chose qui pêche un peu en l’état avec le traitement de texte de la petite machine. Il n’y pas de flèche de direction directement accessibles ni, ce qui me manque le plus, de gestion de différents modes d’interaction avec le fichier courant comme proposé par vim et ses semblables (normal, insertion, visuel). Cependant, ce logiciel est en perpétuelle évolution. Un Kyu Lee est à l’écoute des utilisateurs de ses machines à écrire et ce point a déjà été amélioré par l’ajout de la prise en charge de touches de déplacement (début, fin, haut, bas, etc.). Je peux ainsi configurer une combinaison « modificateur + lettre » pour déplacer le curseur d’édition[2].

Quoiqu’il en soit, je n’avais jamais envisagé le Micro Journal comme un outil complet de traitement de texte, depuis la saisie jusqu’aux opérations de relecture et de correction. Son écran, s’il est propice à la rédaction en disposant du contexte immédiat de la phrase en cours, ne se prête pas ou difficilement, à la vue d’ensemble nécessaire à la relecture d’un texte long. Comme son nom l’indique, il a été pensé pour la chronique, l’enregistrement rapide d’un flux de pensées, d’idées ou de notes avec le moins de friction possible.

À l’aune du nombre de lignes que le petit boitier rouge et blanc m’a permis de concrétiser, cette mission est remplie.

Rédigé à Toulouges en mars 2025.