Découverte et prise en main d’helix, l’éditeur de texte post-moderne comme le qualifie, pour la blague, la page de présentation du logiciel.
Pourquoi un nouvel éditeur dans le terminal ?
J’utilise Neovim depuis quelques années — avec l’assistance de lazyvim pour la configuration et la gestion des extensions — comme outil de développement et éditeur de texte. La conjugaison des deux m’offre un environnement plaisant et efficace. Un outil dont je suis cependant loin de tirer partie de toute la puissance. Un outil dont le foisonnement de plug-ins et d’options en cascade, voir façon gigognes, contrevient à mon besoin de simplicité[1] pour pallier mes difficultés de concentration et de complétion.
Aussi, quand Beartech[2] évoque helix au détour d’un toot[3], ma curiosité se manifeste. Elle se mue très vite en intérêt tandis que je parcoure les quelques lignes et captures de présentation.
Premier contact
Le temps de lancer WezTerm[4], puis de demander à Homebrew [5] d’installer Helix et je saisis la commande hx
qui permet de demander l‘exécution de l‘éditeur. Je ne suis pas dépaysé et même satisfait d‘arriver directement dans un polissoir[6] vierge. Pas de menu, même minimaliste, me demandant si je veux créer un fichier vierge ou rouvrir un de ceux récemment modifiés ou effectuer quelque opération de maintenance ou de configuration.
J‘ai un penchant trop prononcé à me perdre dans la recherche du réglage absolu, micrométrique, parfait (du moment, la perfection est mouvante) pour éviter que chaque lancement de Neovim (avec lazyvim) passe par la case « mise à jour ». De même, si je ne lance pas mon éditeur en lui indiquant quel fichier ouvrir, il y a des chances non nulles que je me perde en route.
Me retrouver avec une simple ligne numérotée, une indication du mode d’édition dans lequel je suis (insertion, normal) et un rappel du nom du fichier auquel est rattaché le buffer actuel est tout ce qu’il me faut.
Simple, pas simpliste
Éditions de multiples lignes, recherche et remplacement de motifs plus ou moins complexes, déplacements de curseur sans quitter le clavier des doigts, un peu de coloration syntaxique et formatage en accord avec le contenue du fichier édité, voici ce que propose Helix au sortir de la boîte[7].
C’est sans doute peu quand on compare à l’arborescence de possibilités offerte par les extensions et pyramides de fichiers de configuration utilisés par certains et certaines pour transformer NeoVim et leur (émulateur de) Terminal en système d’exploitation (de fichiers texte) au sein du système d’exploitation (d’ordinateur) — lui-même au sein du système d’exploitation capitaliste mais là n’est pas le propos.
La proposition des développeurs d’Helix est cependant plus que suffisante pour mes besoins et, en fin de compte, plus adaptée à mon fonctionnement.
Rédigé à Toulouges en septembre 2024, modifié pour la dernière fois le 14/01/2025.